L’exposition retrace l’histoire de l’adoption du fleurdelisé comme drapeau officiel du Québec et célèbre son anniversaire. Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé devient le drapeau officiel du Québec, mettant fin à l’utilisation de divers drapeaux pour représenter le Québec, tels que l’Union Jack britannique et le tricolore français, dont aucun ne faisait consensus.
Au début du 20e siècle, l’émergence d’un nationalisme catholique québécois encourage la recherche d’un symbole distinctif qui respecterait l’héritage français sans associer le Québec à la République laïque française. Les Canadiens français opteront pour des symboles français comme la fleur de lys, symbole de la royauté française. D’autres préférons utiliser l’Union Jack pour marquer leur appartenance à la couronne britannique.
Dans le but de doter les Canadiens français d’un drapeau reflétait leur identité, l’abbé Elphège Filiatrault conçoit le Carillon moderne. Inspiré de la bannière de Carillon, ce drapeau devient le précurseur du fleurdelisé avec sa croix blanche et ses fleurs de lys sur fond azur. En 1903, le Comité du drapeau national y ajoute le Sacré-Cœur, créant le drapeau Carillon Sacré-Cœur. Durant la première moitié du 20e siècle, les deux drapeaux sont utilisés simultanément et côtoient le tricolore français, le drapeau officiel restant cependant l’Union Jack.
La motion pour un drapeau distinctif québécois aboutit finalement à l’adoption du fleurdelisé par le gouvernement de Maurice Duplessis en 1948 ! Ce drapeau reprend les principaux éléments du Carillon moderne, mais avec certaines modifications comme le redressement des fleurs de lys. Depuis lors, le fleurdelisé symbolise l’identité québécoise, réunissant les Québécois autour de ses couleurs et de ses motifs.
L’histoire du fleurdelisé racontée dans l’exposition permet de commémorer l’anniversaire de son adoption et illustre brillamment notre fierté collective québécoise !
Une exposition réalisée par Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, grâce au soutien financier du ministère de la Langue française, et adaptée par La Pulperie de Chicoutimi.