L'horaire en date du 11 novembre au 22 décembre
Sur les traces de Dubuc
Dans ce documentaire historique captivant, la journaliste Marie-Julie Gagnon, aidée par l’historien Gaston Gagnon, mettent en lumière l’un des industriels québécois les plus marquants du tournant du XXe siècle, aujourd’hui inexplicablement oublié. Julien-Édouard-Alfred Dubuc (1871-1947) a pourtant bâti un empire industriel colossal et exercé une carrière politique qui ont laissé une empreinte majeure sur le Saguenay.
Au moyen d’enquêtes de terrain, de témoignages, d’explorations d’écrits privés, les animateurs retracent le parcours de vie de celui que l’on surnommait « le roi de la pulpe ».
Bande-annonce
1. Vous dites Julien-Édouard-Alfred Dubuc ?
3 rues, 2 000 âmes. Le Chicoutimi que trouve Dubuc à son arrivée en 1892 et celui qu’il laisse à sa mort en 1947 n’ont plus rien de comparable. En tant qu’industriel puis homme politique, il a fait entrer sa ville d’adoption et sa région dans l’ère de la grande industrie, en plus de métamorphoser son paysage bâti.
Pourtant, de commis à comptable à la Banque Nationale de Sherbrooke, rien ne le prédestinait à une carrière d’industriel et de politicien.
Marie-Julie Gagnon et Gaston Gagnon reviennent sur les rencontres qui ont fait bifurquer Dubuc vers le nord dans ce lointain Chicoutimi comme le dira sa bien-aimée Anne-Marie Palardy.
2. Des Moulins et un Site : La Pulperie de Chicoutimi
Visiter le bâtiment 1921, c’est voir une véritable cathédrale industrielle avec ses arcs-boutants, sa structure métallique et ses longs murs de granit. Dernier édifice construit par Dubuc, il servait d’atelier de réparations mécaniques et fonderie pour les moulins de pâte à papier aménagés le long de la rivière Chicoutimi.
Des témoignages d’anciens ouvriers recueillis par Gaston Gagnon permettent de faire revivre de l’intérieur la vie des moulins et de cerner la personnalité de J.-É.-A. Dubuc que l’on surnommait « le roi de la pulpe ».
Après avoir été abandonné comme les autres bâtiments du site, le 1921 abrite depuis 2002, La Pulperie de Chicoutimi / Musée régional du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Désigné lieu historique national du Canada en 1983, l’ensemble du site patrimonial est préservé pour les générations futures.
Plusieurs des objets de la collection du musée racontent l’histoire du lieu et de Dubuc, qui fût à un moment donné au cours du premier quart du siècle dernier, le plus grand fabricant de pâte à papier au monde sur les marchés européens et américains avec ses 4 000 travailleurs dans ses moulins.
3. Chez Dubuc : entre maisons et villas
Au cours de sa vie, Julien-Édouard-Alfred Dubuc a demeuré dans plusieurs propriétés avec un point en commun : une vue imprenable sur un point d’eau.
Ce sera le cas de sa première habitation à la Rivière-du-Moulin, louée au révérend Thomas Roberge, le secrétaire de l’évêque Michel-Thomas Labrecque, ou de sa première maison sur la rue Jacques-Cartier à Chicoutimi que les citoyens appelaient le « Château Dubuc » comme de ses villas du lac Kénogami ou de Chandler en Gaspésie. Une vie trépidante rythmée par le mouvement des moulins s’y passait.
Marie-Julie Gagnon suit Gaston Gagnon dans le passé de ces propriétés, une occasion de s’imprégner de l’atmosphère d’une vie de famille qui n’avait pas son pareil au Saguenay.
4. Monsieur le député, Monsieur le maire : Dubuc l’homme politique
Crise de surproduction, baisse des prix, endettement et jeux d’intérêt pour le contrôle de l’industrie : la faillite de la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi en 1924 met fin à la carrière industrielle de Dubuc.
Après la fin du rêve d’une grande industrie entre les mains de Canadiens-Français, la politique l’appelle. Pendant 20 ans de 1925 à 1945, Dubuc s’affaire comme député fédéral puis comme maire de la ville de Chicoutimi, en pleine crise économique des années Trente, à faire des choses qui servent et qui durent.
5. Des archives incomparables : Le Fonds Famille-Dubuc
Marie-Julie Gagnon et Gaston Gagnon partent à la découverte du Fonds de la famille Dubuc, où le goût de l’archive se révèle à travers les générations successives.
Unique au Québec par sa dimension, son contenu et son état de conservation, ce fonds documentaire classé ensemble patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications du Québec permet de retracer des histoires de vie multiples.
S’y trouve également l’histoire de la cinquantaine d’entreprises dans lesquelles Dubuc a été impliqué, en particulier la Compagnie de Téléphone Saguenay-Québec où son fils Antoine assumera la direction.
Et comment oublier les journaux de voyage d’Anne-Marie Palardy et son Livre de raison : une source inépuisable d’émerveillement pour une plongée dans un temps qui a fait de la région ce qu’elle est aujourd’hui.
Crédits
Sur les traces de Dubuc est une série produite par Balado Boréal pour La Pulperie de Chicoutimi / Musée régional du Saguenay–Lac-Saint-Jean, grâce au soutien financier du gouvernement du Québec. Ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre d’une mesure du Plan culturel numérique du Québec.
Producteur exécutif : Carl Gaudreault
Productrice : Caroline Gagnon
Direction de projet : Rémi Lavoie et Cathleen Vickers
Scénarisation, réalisation et narration : Marie-Julie Gagnon
Recherche historique : Gaston Gagnon
Son et montage : Charles-Maxime Lemay
Conception sonore : SAGA Stratégie sonore
Conception visuelle : Alexa Tremblay-Francoeur
Comédiens : Valérie Essiambre, Éric Laprise
Coordination : Geneviève Bélanger Genest
Stratège numérique : Loïc Leroux-Gaullier